Après Trois Ans / Paul Verlaine | Lire Dit-Elle
Après trois ans De Hugo à Verlaine… Chaque jour, j'enregistre un poème de Victor Hugo. Il couvre un tel panel de sensibilité, il exprime une telle densité de virtuosité dans l'écriture qu'il pourrait suffire à remplir ma journée en poésie. De fait, je n'ai plus rien publié ici, et Victor Hugo serait mécontent s'il apprenait que je me consacre tant à sa poésie que j'en oublie Verlaine… et je lui suis donc revenu avec ce Après trois ans, ô combien célèbre, et si particulier dans sa diction. Depuis le 17 août de cette année 2014, je publie chaque jour un poème sur le site Entendre Victor Hugo. Aujourd'hui, c'est sans doute la délicatesse et la sensibilité de J'ai cueilli cette fleur… qui m'a ramené irrésistiblement à Verlaine, et à ce petit jardin. Nous avons tous un poème ou quelques vers de Verlaine qui trottent dans notre tête. J'ai déjà enregistré Art poétique, Écoutez la chanson bien douce, Mon Rêve familier, etc. Je vous invite à vous référer à l'index des enregistrements pour explorer en liberté… PAUL VERLAINE – Œuvres poétiques complètes Je vous cite comme à chaque fois que j'évoque Verlaine cet ouvrage de la collection Bouquins des éditions Robert Laffont.
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A yant poussé la porte étroite qui chancelle, Je me suis promené dans le petit jardin Qu'éclairait doucement le soleil du matin, Pailletant 1 chaque fleur d'une humide étincelle. Rien n'a changé. J'ai tout revu: l'humble tonnelle 2 De vigne folle avec les chaises de rotin … Le jet d'eau fait toujours son murmure argentin Et le vieux tremble 3 sa plainte sempiternelle 4. Les roses comme ayant palpitent; comme ayant, Les grands lys orgueilleux se balancent au vent. Chaque alouette qui va et vient m'est connue. Même j'ai retrouvé debout la Velléda 5, Dont le plâtre s'écaille 6 au bout de l'avenue, – Grêle, parmi l'odeur face du réséda 7. Paul VERLAINE, Poème saturniens, « Melancholia ». 1. ornant de paillettes. 2. une petite construction couverte de vigne. 3. un type de peuplier dont les feuilles sont agitées par le moindre vent. 4. qui se répète sans arrêt, au point de lasser. 5. une statue représentant une femme. 6. se détache en petites plaques, en écailles. 7. une plante à fleurs odorantes.
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Paul Verlaine (1844-1896) Recueil: Poèmes saturniens (1866) -- Melancholia Ayant poussé la porte étroite qui chancelle, Je me suis promené dans le petit jardin Qu'éclairait doucement le soleil du matin, Pailletant chaque fleur d'une humide étincelle. Rien n'a changé. J'ai tout revu: l'humble tonnelle De vigne folle avec les chaises de rotin... Je jet d'eau fait toujours son murmure argentin Et le vieux tremble sa plainte sempiternelle. Les roses comme avant palpitent; comme avant, Les grands lys orgueilleux se balancent au vent, Chaque alouette qui va et vient m'est connue. Même j'ai retrouvé debout la Velléda, Dont le plâtre s'écaille au bout de l'avenue, - Grêle, parmi l'odeur fade du réséda. Paul Verlaine
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Il est donc question du temps qui passe, le temps éphémère qui change tout. I Un jardin enchanté - parcours du promeneur, entrée, trajet et rythme harmonieux, vers amples, tendresse: L'adverbe « doucement » contribue à renforcer un climat de confidences et de calme. 1ere strophe: aucun rejet, vers fluides qui sont témoins d'une histoire descriptive. v. 3 L'imparfait suggère une certaine durée temporelle permettant à Verlaine de profiter d'un moment particulier. Jardin convivial, intime. Jardin pas grandiose, "étroite porte". " petit " Atmosphère conviviale, reposant. Il utilise "la", "son". Souvenir transmis par la sensorialité. Vision globale: clarté, fraîcheur: "pailletant", "humide étincelle". Il fait ressortir la flore et beauté du cadre "lys", "rose" Bruit des plantes et du jet d'eau. Les allitérations en "p" du premier quatrain suggèrent les bruits de pas de la promenade. - Permanence des choses: " rien n'a changé " " fait toujours " cela est accentué par les répétitions " comme avant " Personnification du décor Monde en mouvement, caractère merveilleux du jardin.
-Le récit est rétrospectif " j'ai retrouvé ": emploi du passé composé. v5: césure, qui montre un arrêt et donc une remémoration. "le vieux tremble sa plainte sempiternelle. " le vieux communique ses plaintes non par la parole mais par son corps " première évocation d'un humain, première évocation triste et la tristesse est sans fin, on peut se dire que cet homme le ramène à lui et que ce qu'il décrit n'est que son propre ressenti:il souffre - ce qui lui rappelle le passé est joyeux et ce vieux dans le présent est triste. souffre-t- il alors d'une perte? III Une esthétique du flou -Flou entre la beauté des fleurs et l'au delà symbolisé par " la velleda " Le sentiment du temps qui a passé, responsable de l'altération de la statue, surgit soudain dans cette évocation où tout semblait pourtant dire que justement le temps n'avait pas eu de prise sur ce jardin et n'y avait pas exercé son action destructrice. De plus, l'adjectif « grêle » révèle la fragilité de cette statue + rejet qui marque l'insistance.