Henri Michaux Nous Deux Encore Rose
Henri Michaux Nous Deux Encore Plus D'annonces
Alors que l'exposition Zao Wou-Ki au Musée d'Art Moderne de Paris vient de s'achever, je ne résiste pas à l'envie de consacrer un zoom sur l'une de ses toiles intitulée « Nous deux ». Peinte en 1957, elle évoque le poème « Nous deux encore » qu'Henri Michaux écrivit en 1948 à la mort de sa femme et qui commence ainsi: Air du feu, tu n'as pas su jouer. Tu as jeté sur ma maison une toile noire. Qu'est-ce que cet opaque partout? C'est l'opaque qui a bouché mon ciel. Qu'est-ce que ce silence partout? C'est le silence qui a fait taire mon chant. L'espoir, il m'eût suffi d'un ruisselet. Henri michaux nous deux encore plus d'annonces. Mais tu as tout pris. Le son qui vibre m'a été retiré. Zao Wou-Ki (1920 – 2013) est un peintre d'origine chinoise. Assez tôt il s'intéresse à la peinture française, notamment à Cézanne et à Matisse. En 1948, âgé de 27 ans, il quitte la Chine accompagné de sa première femme Lan-Lan et débarque à Marseille. Il se fond rapidement dans la scène artistique parisienne mais s'intéresse bientôt à la peinture américaine et renouera par moments avec la peinture chinoise dont il s'était pourtant éloigné.
Henri Michaux Nous Deux Encore Et Toujours
Les infirmières, l'interne souriaient; tes yeux pleins de foi éteignaient ceux des autres. Celui qui est seul, se tourne le soir vers le mur, pour te parler. Il sait ce qui t'animait. Il vient partager la journée. Il a observé avec tes yeux. Il a entendu avec tes oreilles. Henri michaux nous deux encore et toujours. Toujours il a des choses pour toi. Ne me répondras-tu pas un jour? Mais peut-être ta personne est devenue comme un air de temps de neige, qui entre par la fenêtre, qu'on referme, pris de frissons ou d'un malaise avant-coureur de drame, comme il m'est arrivé il y a quelques semaines. Le froid s'appliqua soudain sur mes épaules je me couvris précipitamment et me détournai quand c'était toi peut-être et la plus chaude que tu pouvais te rendre, espérant être bien accueillie; toi, si lucide, tu ne pouvais plus t'exprimer autrement. Qui sait si en ce moment même, tu n'attends pas, anxieuse, que je comprenne enfin, et que je vienne, loin de la vie où tu n'es plus, me joindre à toi, pauvrement, pauvrement certes, sans moyens mais nous deux encore, nous deux… »
oeuvre de Michaux. Jamais plus le poète ne montrera sa douleur avec un tel dénuement. Peu de temps après parution, Michaux fit retirer les exemplaires restés en librairie et interdit la réédition de ce texte. Paris, J. Lambert & Cie, imprimerie Union, 1948. Edition originale Édition originale, tirage limité à 750 exemplaires numérotés sur vélin du Marais Crèvecoeur. Un des très rares récits autobiographiques de Michaux, ce très beau texte évoque la mort tragique de sa compagne Marie Louise, gravement brûlée à leur domicile en 1948, et décédée dans d'horribles souffrances, après un mois d'agonie. Regrettant la publication de ce récit intime, Michaux s'attacha à retirer les exemplaires parus de la circulation. "Nous deux" : quand Zao Wou-Ki évoquait son divorce dans une toile - Culturez-vous. Très bon état Collation: 18, 5 x 12 cm, 26 p. Broché, sous couverture imprimée à rabats d'édition.