Arrêt Compagnie Générale D Éclairage De Bordeaux 2017
l'arrêt Compagnie générale d'éclairage de Bordeaux:Théorie de l'imprévision Analyse Par l'arrêt Compagnie générale d'éclairage de Bordeaux, le Conseil d'État a dégagé la théorie de l'imprévision, qui permet d'assurer la pérennité des contrats administratifs en cas de bouleversement temporaire de leur économie, du fait d'événements que les parties ne pouvaient prévoir. La compagnie générale d'éclairage de Bordeaux cherchait à obtenir de la ville de Bordeaux qu'elle supporte le surcoût résultant pour elle de la très forte augmentation du prix du charbon, multiplié par cinq entre la signature de la concession d'éclairage et l'année 1916; en effet, en raison de la guerre, la plus grande partie des régions productrices de charbon étaient occupées par l'Allemagne et les transports par mer étaient devenus de plus en plus difficiles. A cette occasion, le Conseil d'État jugea qu'en principe le contrat de concession règle de façon définitive les obligations du concessionnaire et du concédant et que la variation du prix des matières premières du fait des circonstances économiques constitue un aléa du marché que doit assumer le concessionnaire.
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La doctrine a donc tenté de théoriser des alternatives visant à intégrer les modifications de l'équilibre général d'un contrat, notamment à travers la théorie des sujétions imprévues. La théorie de l’imprévision en droit administratif | Robin Alves. En pratique, l'insertion de clauses spécifiques de hardship permet également de prévenir les conséquences contractuelles d'un changement de circonstances [ 3]. Droit français [ modifier | modifier le code] En France, cette théorie a été traditionnellement rejetée par le juge judiciaire en application du principe de force obligatoire du contrat mais a été finalement intégrée au droit civil par la réforme du droit des contrats de 2016, tout en restant fortement dérogatoire et, en 2019, encore rarement mise en pratique, ce qui a changé avec la pandémie Covid-19 en 2020. Elle est en revanche continûment appliquée par le juge administratif depuis un arrêt de 1916. En droit administratif [ modifier | modifier le code] En droit administratif, la théorie prévoit que, dans le cadre de l'exécution d'un contrat administratif, le cocontractant de l'administration pour lequel l'exécution serait rendue plus difficile à la suite d'un événement imprévisible et temporaire peut bénéficier d'une indemnisation partielle du préjudice qui lui a été causé.
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» Mais il rajoute que « la fabrication du gaz, s'est trouvée atteindre une proportion telle que non seulement elle a un caractère exceptionnel dans le sens habituellement donné à ce terme, mais qu'elle entraîne dans le coût de la fabrication du gaz une augmentation qui, dans une mesure déjouant tous les calculs, dépasse certainement les limites extrêmes des majorations ayant pu être envisagées par les partiels lors de la passation du contrat de concession.. L'économie du contrat se trouve absolument bouleversée. » Ainsi, en se fondant sur des motifs d'intérêts général et sur la continuité du service public, le Conseil d'Etat impose à la ville de Bordeaux d'attribuer une indemnité à la compagnie en vertu duquel, elle aura à assurer le service pendant la période envisagée. Arrêt compagnie générale d éclairage de bordeaux i2m. Le commissaire du gouvernement Chardenet développa après cet arrêt que: « Si l'état d'imprévision empêche les parties de s'en tenir au contrat, le principe de continuité du service public exige lui que le concessionnaire en poursuivre l'exploitation.
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Le projet de réforme du droit des contrats du professeur Pierre Catala, élaboré au début de la décennie 2000, tient compte des évolutions de jurisprudence des années 1990. Arrêt compagnie générale d éclairage de bordeaux ent. Les nouveaux articles projetés 1135-1 à 1135-3 introduisent la possibilité de s'engager à renégocier un contrat en cas de changement de circonstances économiques ou de saisir le juge du contrat pour ordonner ces renégociations, leur échec exempt de mauvaise foi ouvrant à chaque partie la possibilité de résilier sans frais mais à ses risques et périls le contrat [ 9]. Ces dispositions projetées ne permettent toutefois pas au juge de corriger l'équilibre du contrat par une modification d'une clause (fixation d'une indemnisation) pour permettre sa poursuite comme le peut le juge administratif face à un contrat administratif. La réforme du droit des contrats de 2016, inspirée de l'avant-projet Catala, marque un abandon complet de la jurisprudence Canal de Craponne, allant de ce fait bien au-delà de l'avant-projet et des évolutions de la jurisprudence de la Cour de cassation.
Rejet de la théorie de l'imprévision en droit privé québécois [ modifier | modifier le code] Dans l'arrêt Churchill Falls (Labrador) Corp. c. Hydro-Québec [ 11], la Cour suprême du Canada observe que la théorie de l'imprévision est rejetée en droit québécois. Le législateur québécois a refusé d'autoriser cette exception à la force obligatoire du contrat lorsqu'il a adopté le nouveau Code civil en 1994. Le contrat étant la loi des parties, les parties sont tenues de le respecter, malgré les imprévus qui peuvent survenir [ 12]. Notes et références [ modifier | modifier le code] ↑ « L'imprévision dans les contrats: Actualités du droit belge », sur (consulté le 22 juillet 2021) ↑ Cour de Cassation, 14 avril 1994, Bull. Fiche d'arrêt du Conseil d'État en date du 30 mars 1916 : l'imprévision dans les contrats administratifs. et Pas., I, p. 365. ↑ P. Wéry, Les obligations, La théorie générale du contrat, Bruxelles, Larcier, 2010, p. 649. ↑ Conseil d'État, 30 mars 1916, Compagnie générale d'éclairage de Bordeaux, publié au recueil Lebon, p. 125.. ↑ Publié au GAJC (grands arrêts de la jurisprudence civile), 11 e édition, n o 163 ↑ Voir notamment Soc.