Éloge De La Parole
Cependant, l'orateur semble penser que l'objectif altruiste de Sparte était en réalité une feinte destinée à tromper les Grecs, en effet, l'usage de l'expression « comme pour » insiste sur la véritable intention des spartiates qui était en réalité fort éloignée de ce qu'en avaient déduit les autres grecs. L'auteur semble donc scandalisé par ce comportement trompeur de Lacédémone, qui s'est présenté tel d'un sauveur, pour se révéler être par la suite un véritable traître en livrant des compatriotes Grecs aux barbares. Amazon.fr - Éloge de la parole - Breton, Philippe - Livres. De plus, les spartiates ont considérablement porté atteinte à Athènes en s'alliant avec la Perse en échange des villes d'Ionie, « ils ont séparé les Ioniens de notre ville qui était leur métropole […] pour les livrer aux Barbares » et en trahissant une fois encore les Grecs au profit des Barbares. Cet épisode auquel fait allusion Isocrate date probablement de 414-413 avant J-C, et a affaibli Athènes en livrant
Isocrate Éloge De La Parole Bruxelles
Le premier traité sur l'art de la parole est un manuel à l'usage des plaideurs: La Rhétorique, de deux rhéteurs siciliens, Corax et Tisias. Les sophistes dévelop […] Lire la suite ORATEURS ET HISTORIENS, Antiquité gréco-romaine Écrit par François HARTOG • 2 587 mots « Parce que nous [les humains] avons reçu le pouvoir de nous convaincre mutuellement et de faire apparaître clairement à nous-mêmes l'objet de nos décisions, non seulement nous nous sommes débarrassés de la vie sauvage, mais nous nous sommes réunis pour fonder des cités; nous avons établi des lois; nous avons découvert des arts [ technai] » ( Nicoclès, 6). Ainsi débute cet éloge du langage ( l […] Lire la suite Recevez les offres exclusives Universalis
Or, selon Isocrate, «presque toutes nos inventions, c'est la parole qui nous a permis de les conduire à bonne fin» (tr. Georges Mathieu), ou, «presque toutes les merveilles enfantées par le génie de l'homme, c'est la parole qui les a préparées» (tr. duc de Clermont-Tonnerre) (cf. billet 302). Pour les élites grecques, le λόγος, exclusivement athénien, n'appartenait pas aux étrangers parlant d'autres langues que le grec. Éloge de la parole. Le λόγος correspond à peu près à ce que les élites françaises du XVIIIe et du XIXe siècles voyaient dans leur propre langue: la lingua franca européenne. Le sens «λόγος parole » est évidemment lié avec le «λόγος raison» par le verbe λέγω (parler sensément < épeler < cueillir). D'où était née, dans l'Occident, une curieuse équation: parole = raison = logique, au lieu d'une autre équation bien possible: parole = fiction = mensonge, comme on en entend l'écho dans les mots espagnols: habla «parole» et hablar «parler trop, exagérer, vanter», dont on pourrait chercher un parallélisme dans l'évolution du grec λόγος «parole» en son homologue latin logos «lecture morale, fable» de legô ( lire < épeler < cueillir).