Aléa Thérapeutique - Recours, Procédures Et Indemnisation
L'indemnisation de l'aléa thérapeutique est assurée par l'ONIAM qui constitue un fonds de garantie pour les victimes d'accidents médicaux devant être pris en charge au titre de la solidarité nationale. C'est donc l'ONIAM qui devra vous présenter une offre d'indemnisation dès lors que la Commission de Conciliation et d'Indemnisation aura rendu un avis consacrant l'existence d'un aléa thérapeutique répondant aux critères d'indemnisation légale. Si la proposition qui vous est faite par l'ONIAM ne vous apparaît pas satisfaisante, vous aurez toujours la possibilité de saisir le tribunal judiciaire ou le tribunal administratif afin d'obtenir l'indemnisation de vos préjudices. Saisir la justice n'apparaît réellement utile que dans l'hypothèse où l'aléa thérapeutique se serait produit dans un centre de santé de droit privé ou dans le cadre d'une prise en charge par un médecin libéral. En effet, dans cette hypothèse, votre recours devrait être porté devant le tribunal judiciaire. De manière générale, les juridictions de l'ordre judiciaire, contrairement aux juridictions de l'ordre administratif, ne font pas application du référentiel d'indemnisation publiée par l'ONIAM, lequel est en moyenne 30% inférieurs à ce qu'alloue la jurisprudence judiciaire.
L'aléa Thérapeutique
La loi du 4 mars 2002 a institué un régime d'indemnisation en cas d'aléa thérapeutique. L'article L. 1141-1 du Code de la santé publique ouvre droit à l'indemnisation de l'aléa thérapeutique: « Lorsque la responsabilité d'un professionnel de santé (.. ) ou d'un producteur de produits n'est pas engagée, un accident médical, une affection iatrogène ou une infection nosocomiale ouvre droit à réparation des préjudices du patient au titre de la solidarité nationale ». Ainsi, les victimes d'aléa thérapeutique peuvent être indemnisées au titre de la solidarité nationale par l'Office national d'indemnisation des accidents médicaux (ONIAM) sous certaines conditions. D'une part, le dommage doit être « directement imputable à des actes de prévention, de diagnostic ou de soins ». Ensuite, le dommage doit avoir « pour le patient des conséquences anormales au regard de son état de santé comme de l'évolution prévisible de celui-ci ». Enfin, le dommage doit présenter un caractère de gravité fixé par décret.
Attention, la voie amiable n'est pas forcément la meilleure pour obtenir une juste indemnisation. Elle peut paralyser d'autres recours plus favorables. Il faut faire très attention à la stratégie retenue, de même que dans le cadre de cette procédure amiable, la meilleure défense est nécessaire pour maximiser la réparation de son préjudice. L'intervention de l'avocat en erreur et faute médicale est alors souhaitable pour défendre vos droits. Indemnisation de l'aléa thérapeutique: Défense de l'avocat Bon nombre de victimes d'aléa thérapeutique ne sont pas indemnisées, car exclues en raison de la "gravité" supposée insuffisante de leur dommage. De plus, la victime d'aléa thérapeutique dispose de plusieurs voies indemnitaires: amiable, CRCI, ou encore contentieuse (juridiction judiciaire ou administrative). L'intervention d'une équipe pluridisciplinaire efficace (avocat, médecins, experts, etc. ) est essentielle pour monter le dossier le plus solide, caractériser avec précision les dommages, l' existence de faute ou son absence, les responsabilités relatives et la procédure la plus adaptée.