Le Dernier Lapon Suite
Il m'arrive d'avoir des obsessions comme de trouver le premier volet d'un autre roman, signé Åsa Larsson, Horreur boréale. En effet, je voyais un peu partout le second volet des aventures de son personnage principal mais je veux toujours lire le premier volet d'une série. Cette obsession étant liée à la série Jour Polaire diffusée sur Canal+. Un ressortissant français a été assassiné en Suède, en Laponie d'une manière très brutale et une jeune flic française est envoyée à Kiruna pour mener l'enquête. J'ai beaucoup aimé cette série et on m'a conseillé alors de lire Olivier Truc. Encore un autre roman! Rebelote, son troisième tome vient de sortir, je trouve le deuxième en Poche mais pas le premier! En déplacement à Caen, je cherche sans succès. De retour à Nantes, je finis par trouver la librairie – une de mes librairies chouchous qui, non seulement possède le Dernier Lapon mais également Horreur boréale et qui propose (sacrilège) une autre lecture polaire: La loi des Sames de Lars Petterson.
Le Dernier Lapon Suite En
L'âpreté du prêtre fondamentaliste qui a peur que la religion originelle des lapons ne vienne saper son œuvre - e jusqu'auboutisme de certains Samis qui craignent de voir leur civilisation disparaître - la survie des éleveurs de rennes dans un milieu hostile - la montée de l'extrême droite raciste - la beauté pure et dure des paysages recouverts de neige - la nuit polaire… Olivier Truc mène si bien sa barque ou plutôt sa motoneige que je n'avais pas lâché le livre avant que la dernière page ne soit tournée. Ce fut une nuit blanche pour un livre parlant d'aurores boréales, du jour qui augmente jusqu'à la nuit blanche. La boucle blanche est bouclée et Aslak, "Le Dernier lapon « traditionnel » disparait dans la tempête blanche. Dire que ce livre dormait sur une étagère depuis sa sortie, lu, relu mais pas chroniqué!! « Le Dernier Lapon »: le témoignage d'une civilisation qui disparaît et un exploit d'Olivier Truc qui a su parler ainsi d'une région qui n'est pas la sienne (à présent oui). "
Le vent avait forci et rien ne semblait pouvoir le freiner sur ces montagnes pelées et désertiques, même si le gumpi était légèrement à l'abri en contrebas du sommet. Elle enleva son casque, réajusta sa chapka et détailla le gumpi. Un mélange de caravane et de baraque de chantier, en plus petit. De la fumée sortait d'une cheminée en fer-blanc. Le gumpi était blanc, monté sur de gros patins qui permettaient de le remorquer. Les côtés étaient renforcés par des plaques de métal. C'était moche, mais l'esthétique importait peu sur la toundra. Nina regardait le capharnaüm devant le refuge. La motoneige de l'éleveur, un établi sommaire pour couper du bois avec une hache plantée dans l'un des rondins, des bidons en fer ou en plastique, deux caisses métalliques posées sur une remorque de scooter, des bouts de cordes plastifiées un peu partout, et même la peau et la tête d'un renne jetées devant le gumpi. Du sang tachait la neige. Les viscères étaient étalés, au milieu de sacs-poubelle déchiquetés, sans doute par un renard.