Histoires De Chiens, Jacques Prévert
Ils attendent à la surface ces héros au cœur de glace que sous l'immense usine au royaume de Proserpine cette déesse de la mort leurs victimes s'entredévorent L'ordre venu du Kremlin a chargé la soif et la faim de mettre un terme à la résistance Que dire alors de cette impuissance qui transforme le monde en spectateur de ce scénario de l'horreur? Poèmes sur les Animaux. Que dire de l'épouvantail nucléaire qui éloigne la conscience universelle et l'oblige à se taire? Kamal Zerdoumi, 2022 Les anges les anges dans le ciel L'un est vêtu en officier L'un est vêtu en cuisinier Et les autres chantent Bel officier couleur du ciel Le doux printemps longtemps après Noël Te médaillera d'un beau soleil D'un beau soleil Le cuisinier plume les oies Ah! tombe neige Tombe et que n'ai-je Ma bien-aimée entre mes bras Guillaume Apollinaire, Alcools, 1913 Recroquevillé au fond de l'utérus Il appréhendait le monde Le petit cœur tambourinait au rythme endiablé des printemps qui l'attendaient Il n'a pas eu peur, petit bébé, l'amour le désirait Il a laissé la musique construire son âme Il a laissé les bruits les pas les voix le façonner Il est sorti en guerrier Sourire aux lèvres Sybille Rembard, 2018 Lorsque « je pâlissais au nom de Vancouver » et que j'étais du Nord trop de froid traversait ma pelisse d'hiver et mon bonnet de bêtes mortes.
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Florilège De Poèmes De Jacques Prévert
Dans l'Aurore, un grand quotidien parisien, le 23 novembre 1972 On pouvait voir le portrait de trois chiens: Tom le setter irlandais Patrick le carlin et Vicky le caniche nain « les trois chiens de la Maison Blanche habillés de rubans multicolores en l'honneur de Noël, chargés habituellement de délasser le Président Nixon des soucis de la politique ». Ce sont vos chiens monsieur le Président mais dites-moi, le chien de qui êtes-vous? certainement pas un chien perdu, un bon Médor fouillant dans la boîte de Pandore pour découvrir un peu de bonheur. Vous n'êtes pas, non plus, comme Papillon le chien de madame Chautard et l'ami d'un petit chat qu'on avait jeté dans la Durance. « — Ils me jetaient des pierres pour me tuer. BearIsCool: #Poésie : Jacques Prévert - Rappelle-toi Barbara. — Allons, répondait Papillon, ne pense plus à ces choses. Dors! Puis il s'est mis à lécher son ami sur le front, justement là où sont les idées tristes des petits chats. » Les petits enfants du Viêt-Nam que vous avez et que vous arrachez chaque jour à la vie, eux non plus, comme le petit chat ne voulaient pas, ne veulent pas mourir.
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Ces hommes se baignent dans le mal de leurs simples conceptions et des idées immortelles. Elles sont comme la boue qui s'accroche à eux et d'où ils ne peuvent pas s'échapper: « Et ils marchent dans la boue des souvenirs dans la boue des regrets. » Ils se sont enlisés « dans les marécages du passé » d'où viennent les idées comme blâmer les juifs pour les difficultés du monde. Quand ces hommes avancent, ils ne le font pas vite mais « à grande peine ». Poésie, poèmes et poètes - poetica.fr. La poésie de Prévert décrit de façon très vivante cette avance: « Et ils se traînent…ils traînent leurs chaînes / Et ils traînent les pieds au pas cadencé… » La répétition du mot « traînent » et les rimes entre « traînent » et « chaînes » et « pieds » et « cadencé » donnent une impression de mouvement lent et méthodique. Les hommes ne bougent pas vite parce qu'ils sont encore enchaînés aux idées du passé. Ils habitent leur propre ciel, « leurs champs-élysées », où ils croient aux idées immortelles. Ces idées sont « la chanson mortuaire … [qu'] ils chantent à tue-tête », comme les idéologies qui recommandent de tuer les juifs.
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Poèmes Sur Les Animaux
Toutes, sous le ciel gris et clair, Nous chantent le même solfège; Toutes les blancheurs de la chair Y passent, radieux cortège; Les Antiopes de Corrège S'habillent de martre et de vair Au bois de Boulogne, l'Hiver. Théodore de Banville J'ai perdu le jour Dans l'exil des langueurs Un entracte chaotique Sur les leurres de ton coeur Des mystères profanés De brumes en abîmes Un baiser que je pose à la dérive Comme une ombre mise au monde Dans l'asile sourd de ton âme indécise Ephraïm Jouy La neige – le pays en est tout recouvert – Déroule, mer sans fin, sa nappe froide et vierge, Et, du fond des remous, à l'horizon désert, Par des vibrations d'azur tendre et d'or vert, Dans l'éblouissement, la pleine lune émerge. A l'Occident s'endort le radieux soleil, Dans l'espace allumant les derniers feux qu'il darde A travers les vapeurs de son divin sommeil, Et la lune tressaille à son baiser vermeil Et, la face rougie et ronde, le regarde. Et la neige scintille, et sa blancheur de lis Se teinte sous le flux enflammé qui l'arrose.
Peloton ne caressoit Sinon ceulx qu'il cognoissoit. Et n'eust pas voulu repaistre D'autre main que de son maistre: Qu'il alloit tousjours suyvant, Quelquefois marchoit devant. Faisant ne sçay quelle feste D'un gay branlement de teste. Peloton tousjours veilloit Quand son maistre sommeilloit, Et ne souilloit point sa couche Du ventre ny de la bouche, Car sans cesse il gratignoit Quand ce désir le poingnoit: Tant fut la petite beste En toutes choses honneste. Le plus grand mal, ce dict-on. Que feist nostre Peloton, (Si mal appelle doit estre) C'estoit d'esveiller son maistre, Jappant quelquefois la nuict, Quand il sentoit quelque bruit. Ou bien le voyant escrire, Sauter, pour le faire rire, Sur la table, et trépigner, Follastrer, et gratigner. Et faire tumber sa plume. Comme il avoit de coustume. Mais quoy? nature ne faict En ce monde rien parfaict. Et n'y a chose si belle, Qui n'ait quelque vice en elle. Peloton ne mangeoit pas De la chair à son repas: Ses viandes plus prisées C'estoient miettes brisées, Que celuy, qui le paissoit, De ses doigts amollissoit: Aussi sa bouche estoit pleine Tousjours d'une doulce haleine.