Te Deum Pour Un Massacre De Nankin: Piet Mondrian Arbre Bleu Bonheur
Drôle d'idée, dès lors, que de me lancer dans la lecture de Te Deum pour un massacre? Pas vraiment. Il faut dire que le jeu a une belle réputation, pour ce que j'en sais, et qu'on le doit à un certain Jean-Philippe Jaworski, dont j'avoue être un petit fan… Et puis je n'en suis plus, tout de même, à faire dans le refus d'obstacle devant l'étude et l'interprétation des sinistres événements de cette période. En fait, j'avais même envie d'en savoir davantage, et, à ce compte-là, Te Deum pour un massacre a parfaitement rempli son office. Ce superbe objet – un coffret de deux livres de plus de 500 pages reliés cuir, agréablement mis en page et abondamment illustrés – est en effet d'une lecture passionnante; le premier tome est entièrement consacré au background, et je l'ai dévoré comme un bon roman. Te deum pour un massacre saint. Au point, à vrai dire, de trouver que ces 560 pages de cadre environ… étaient finalement trop peu. J'en voulais encore… Il faut dire que la partie « société », pour être intéressante, m'a parfois fait l'effet d'être un peu trop approximative et lacunaire.
Te Deum Pour Un Massacre De
Il s'agit ainsi de définir la vie du personnage, en quatre étapes: petite enfance, enfance, adolescence, âge adulte (certes, cette présentation en tant que telle est contestable historiquement, mais très intéressante et pertinente en termes de jeu), cette dernière étape correspondant à une profession, et il y en a un paquet… Signe qui ne trompe pas: dès la lecture de cette section, je n'ai pas résisté et me suis emparé d'une fiche de personnage et d'un brouillon afin de créer mon alter-ego, et ai été parfaitement convaincu par le procédé. Le système repose sur six caractéristiques (Savoir, Sensibilité, Entregent, Complexion, Puissance, Adresse), dont dépendent de nombreuses compétences, sur un schéma assez classique, à ceci près que les caractéristiques sont dites « narratives », correspondant non à une valeur chiffrée mais à un qualificatif et à un type de dé (du d4 au d20). Pour faire un jet, on prend le dé de la caractéristique, on y ajoute le montant de la compétence, et on compare à un seuil de difficulté (de 7 par défaut), les modificateurs portant sur le type de dé employé.
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Dans le crépuscule où sombre la chrétienté, la reine noire contemple les débris du royaume. Du haut des tours du Vieux Louvre, elle observe les brasiers qui rougeoient dans la nuit tombante. L'armée des Princes, l'armée des grands aristocrates calvinistes, est en train d'encercler la capitale. Les troupes incendient les faubourgs. Au même moment, des ruelles tortueuses de la ville assiégée, monte le lamento discordant des massacres. Te deum pour un massacre. La populace catholique prend d'assaut les maisons des huguenots parisiens, traîne vers la Seine des corps martyrisés. Il n'est pire conflit qu'une guerre civile. La reine noire en a tragiquement conscience. Contre la guerre, elle va mener sa propre lutte, avec toutes les armes du pouvoir, et aussi avec les autres. Les spadassins, les mercenaires, les courtisanes, les magiciens, les poisons, la corruption et le chantage. Et pour cela, la reine noire aura besoin d'agents audacieux. Des combattants, des diplomates, des comploteurs. Des hommes et des femmes d'exception.
De plus, les deux bouquins totalisent à eux deux près de 1100 pages, pour le prix de 49 euros, ce qui reste très correct comparé aux autres jeux. Je le conseille à tous les amateurs d'Histoire et de jeux réalistes. Il ne plaira pas à tout le monde, car tout le monde n'aime pas cette période (XVIe siècle). Note: 16/20 Emere.
Pommier en fleurs, 1912 (Piet Mondrian, 1872-1944) Il faut aller au Gemeentemuseum de la Haye, fleuron de l'architecture moderne tout en briques jaunes et lignes géométriques, construit au tournant des années trente par H. P. Berlage, pour prendre la mesure de ce que Piet Mondrian a apporté à l'art du XX e siècle. Le musée abrite la plus grande collection d'œuvres de l'artiste, de ses débuts académiques à son ultime tableau, Victory Boogie-Woogie. S'y rendre préférablement en hiver, lorsque les feuillus décharnés accompagnent le visiteur sur son trajet de la gare au musée, le préparant à ce qui aura motivé son voyage jusqu'ici – une période bien spécifique, décisive, dans l'œuvre du maître hollandais: les arbres. Il y a en effet dans l'histoire de l'art des dates charnières, des points de bascule qui déclenchent des transitions irréversibles dans la façon de concevoir la peinture. Les œuvres que réalise Piet Mondrian entre 1908 et 1912 sont de celles-ci. 1909, L'arbre rouge. Le tronc est noueux, le ramage dense, montant vers le ciel.
Piet Mondrian Arbre Bleu Mayenne
L'artiste recherche un équilibre, bannit les courbes ou les diagonales. Dans cette œuvre, les couleurs primaires sont rejetées vers les extrémités de la toile, comme si elles s'épanouissaient dans une réalité qui nous échappe, au-delà des marges du tableau. L'image est celle d'une certaine perfection, pour autant le trait de Mondrian n'a rien de mécanique: les droites sont peintes à l'aide de papier adhésif et à main levée. voir toutes les images Piet Mondrian, Broadway Boogie-Woogie, 1942–1943 i Huile sur toile • Museum of Modern Art, New York • © Digital image, The Museum of Modern Art, New York / Scala, Florence Broadway Boogie-Woogie, 1942 Réalisée à New York, cette toile montre une certaine évolution dans le travail de Mondrian. Le noir est éliminé de la composition au profit des lignes jaunes accueillant des portions de rouge, de bleu et de blanc. Cette œuvre témoigne de la fascination de l'artiste pour le thème de la ville, mais aussi pour l'énergie des rythmes. Tout en étant basées sur l'angle droit, les couleurs s'animent comme sous l'action d'une musique endiablée.
Dès 1916, ses tableaux épurés cherchent à s'éloigner de la nature, éliminant ainsi la courbe et la couleur verte. Mondrian ne conserve finalement que les trois couleurs primaires ainsi que l'angle droit. À la fin de sa vie, son style se modifie à nouveau lorsqu'il vit à New York, et la couleur s'immisce alors dans les lignes en elles-mêmes. … un peintre spirituel Fils de pasteur, Mondrian a été élevé dans une famille très croyante. Bien qu'il ne soit pas pratiquant durant sa vie d'adulte, il s'intéresse très tôt à la théosophie, un courant de pensée développé au XIX e siècle. Piet Mondrian, Évolution, 1911 La société théosophique, à laquelle adhère Mondrian, croit en un syncrétisme des principales religions et à l'existence d'une Vérité supérieure et englobante. Mondrian choisit alors d'appliquer ses croyances théosophiques à l'art et à ses œuvres. L'artiste tente de créer un art universel. Dans cette continuité, il ne conserve que les couleurs pures (les trois primaires: rouge, bleu, jaune).