Claire Goûte À La Double
J'aime cette obligation de repenser chaque jour l'acte créatif et de pouvoir en discuter avec celles et ceux qui produisent ou me livrent les produits. Tout est une histoire de rencontres, d'échanges et de compréhensions mutuelles? Exactement. C'est parce qu'un pâtissier japonais, qui travaillait avec moi, me remercie le jour de son départ de tout ce qu'il a appris avec moi sur le travail des fruits que je comprends leur importance dans mon travail quotidien. Ensuite, ce sont les rencontres qui vous font avancer. Parler de la rhubarbe avec Joël Thiebault vous pousse à la travailler de toutes les façons possibles. Idem pour Cédric Casanova. J'ai commencé par lui commander ses huiles d'olive. Puis il m'a fait goûter ses citrons et ses oranges pour voir ce que je pouvais en faire. Depuis j'ai créé notamment une tarte au citron. Sac à goûter – Claire duGers créa. Travailler ainsi, au feeling et à l'envie, a aussi ses contraintes. Ma farine provient d'un petit moulin tenu par deux frères. C'est une histoire familiale, tout se fait à l'ancienne.
Claire Goûte À La Double Sens
Et c'est désormais sur l'excellent Houndstooth, sous-label du club Fabric, mené par le gourou Rob Booth (et son éminente série de podcasts Electronic Explorations) qu'on retrouve notre producteur pour son premier véritable long format. Un premier LP qui conforte les aspects mutants d'Al Tourettes tout en forçant dans une nouvelle voie, plus electronica encore. Certains crieront que Double Divide est un disque formel, excellent mais parfois un peu creux. Ils auront en partie raison. Revue Christus. Il faut tout d'abord aimer le post-dubstep tel qu'il a pu être sorti sur Apple Pips, Punch Drunk, Hemlock ou Hot Flush depuis 2008; il faut également aimer le virage un poil indus qu'a pris la techno et, enfin, ne pas être insensible aux manipulations de claviers d' Autechre. Dans ces conditions, Second Storey vient de siffler la fin de la récré et vous propose un skeud qui finira dans votre top de fin d'année. Les sceptiques finiront de se convaincre en poussant le son sur des enceintes de qualité, ce qui parait légitime pour un disque à l'héritage bass plus qu'assumé.
Premièrement, on nous sert le Double Down Dog dans une petite boite rectangulaire et effilée où il y est inscrit, en anglais: « Attention, contenu outrageusement délicieux. À consommer immédiatement! Claire goute a la double. » Avec une telle promesse, PFK s'en met lourd sur les épaules. Le repas déballé, on se rend compte rapidement qu'il s'agit d'un plat qu'on ne devrait pas trop contempler avant de le manger: la poitrine panée et frite qui était courbée pour avoir l'air d'un pain à hot-dog se déroule et tombe à plat sur le cabaret, la malheureusement-nommée « sauce du colonel » – mayo, moutarde jaune et relish – tache la saucisse et la panure; la pauvre petite saucisse est pathétique dans cet océan de poulet. Mais ce n'est pas tout, il faut maintenant prendre le poulet avec ses doigts puisque, contrairement au Double Down original, le Double Down Dog n'est pas emballé dans du papier ciré. On plonge! La saucisse bien remballée dans son poulet, il faut ouvrir la bouche le plus grand possible pour prendre une bouchée d'un peu tout en même temps.