Les Gens Sont Des Miracles Qui S Ignorent
23 mars 2017 mickless Les gens sont des miracles qui s'ignorent.
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Les Gens Sont Des Miracles Qui S Ignorent
Les gens sont des miracles qui s'ignorent. Nous sommes des aveugles dans un palais de lumières. Des serviteurs dont nous ignorons le nom se précipitent devant nous, écartant les meubles pour nous éviter toute blessure grave. Ne pas chercher son intérêt mais l'intérêt de ce qu'on voit est la formule de l'esprit. Pas de joie plus grande que de trouver le mot juste: c'est comme venir au secours d'un ange qui bégaie. Deux arbres artificiels accueillent la clientèle de la banque. La vie est dans ce lieu si maltraitée que même les faux arbres ont l'air d'y dépérir. L'inattendu est la signature authentique du divin. La mode est un bourreau que ses victimes acclament. Au Moyen-Âge dans les murs des hospices, on creusait un guichet où une mère affolée pouvait abandonner son nouveau-né. L'écriture est un guichet de papier où la vie nouvelle-née attend en confiance d'être adoptée. Après les nuages, ce qu'il y a de plus beau au monde c'est un livre. Le sens de cette vie c'est de voir s'effondrer les uns après les autres tous les sens qu'on avait cru trouver.
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« Mon benefactor était un sorcier aux grands pou- voirs, poursuivit-il. Il fut toujours et toujours un guer- rier. Sa volonté était incontestablement son plus magni- fique accomplissement. Mais un homme peut aller encore plus loin que cela, un homme peut apprendre à voir. Une fois qu'il a appris à voir il n'a plus besoin de vivre comme un guerrier, ni d'être un sorcier. Le fait d'avoir appris à voir transforme un homme en tout en ne devenant rien. Pour ainsi dire, il disparaît et cepen- dant il est toujours là. Je pourrais dire que c'est le moment où un homme peut devenir ou avoir tout ce qu'il veut. Mais il ne désire rien, et au lieu de jouer avec ses semblables comme s'ils n'étaient que des marionnet- tes, il les rencontre dans le brouillard de leur folie. Entre lui et eux la seule différence réside dans le fait que celui qui voit contrôle sa folie, alors que ses semblables, les hommes, n'y arrivent pas. Un homme qui voit ne s'intéresse plus activement à ses semblables. Voir l'a détaché de tout, absolument de tout ce qu'il connaissait auparavant.
- Christian Bobin Les dalles mortuaires ressemblent aux couvertures des livres. Même format rectangulaire. Même brièveté des informations données. La folle allure, Gallimard, page 24 - Christian Bobin J'aime appuyer ma main sur le tronc d'un arbre devant lequel je passe, non pour m'assurer de l'existence de l'arbre - dont je ne doute pas - mais de la mienne. La présence pure - Le temps qu'il fait - page 25. - Christian Bobin L'intelligence est la force, solitaire, d'extraire du chaos de sa propre vie la poignée de lumière suffisante pour éclairer un peu plus loin que soi - vers l'autre là-bas, comme nous égaré dans le noir. L'inespérée, Folio/Gallimard, éd. 1996, p. 25 - Christian Bobin Votre commentaire sur cette citation.
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petit souvenir de mon métier d'éduc' Un vendredi midi, je rentre en train d'une semaine de vacances, j'ai changé d'air cela m'a fait du bien, comme, je n'avais rien dans mon frigo et que j'avais la flemme de me préparer un truc à manger, j'ai posé ma valise et suis allée au Mac Do qui se situe à 300 mètres de chez moi. C'est extrêmement rare que j'y aille, mais, dans ce fastfood, il y a Brayan qui y travaille, et rien que pour cela, cela vaut le détour. Brayan, est un grand et beau gaillard de 20 ans, je l'ai connu quand il avait 15 ans. J'étais alors son éducatrice, cela faisait quelques années que Brayan vivait en foyer de l'enfance. A l'époque où je l'ai connu, il était placé dans un Centre Éducatif Habilité Justice pour l'accueil des garçons mineurs 16-18 ans relevant de l'Ordonnance 45 (prévention de la délinquance). Mon quotidien, en tant qu'éducateur en internat, se résumait « à vivre avec les jeunes ». Soit je travaillais de 7H à 15H, pour assurer les levés, les petits déj', les départs pour l'école, gérer la paperasse, et les rendez-vous extérieurs sans oublier les lascars qui ne voulaient/ne pouvaient pas aller à l'école.
Étonnez-vous que je puisse battre la mesure autrement qu'en tocsin général fulminant la sainte colère. Ceci n'est que première coulée de mon volcan de tendresse Abdellatif Laâbi