Analyse Linéaire Les Obsèques De La Lionnel Luca
Analyse sectorielle: Analyse Linéaire: Les obsèques de la lionne. Recherche parmi 272 000+ dissertations Par • 27 Janvier 2021 • Analyse sectorielle • 876 Mots (4 Pages) • 4 651 Vues Page 1 sur 4 Les obsèques de la lionne Analyse linéaire Intro: Jean de la Fontaine est un fabuliste du 17è siècle qui aime à critiquer de façon à peine voilée les travers de son époque, et notamment ceux de la noblesse. « Les Obsèques de la lionne », fable issue du recueil Les Fables de 1668 en est une parfaite illustration. L'auteur y décrit le fonctionnement de la cour et des courtisans en mettant en scène le mort de la femme du Lion. Nous nous demanderons comment, par l'intermédiaire de ses Fables, LF transmet des conseils tout en divertissant. Pour cela nous étudierons d'abord la mort de la lionne et ses obsèques, puis dans un second temps l'opposition entre le Cerf et le Lion qui apporte une morale. I- Les obsèques de la lionne V. 1 à 29: 1/ La mort de la lionne et ses obsèques (V. 1 à 14): • Mise en situation immédiate: « La femme du lion mourut » • Champs lexical souffrance: « mourut, consolation, affliction, cris... » →souligne la tragédie de ce décès.
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Vous pouvez aussi consulter Le vocabulaire de la réécriture Les enjeux de la réécriture Un mouvement littéraire, le classicisme Questionnaire sur le classicisme, La Fontaine Les fonctions de la fable Lecture de la fable Les obsèques de la lionne Livre VIII des Fables La femme du Lion mourut: Aussitôt chacun accourut Pour s'acquitter envers le Prince De certains compliments de consolation, Qui sont surcroît d'affliction. Il fit avertir sa Province Que les obsèques se feraient Un tel jour, en tel lieu; ses Prévôts y seraient Pour régler la cérémonie, Et pour placer la compagnie. Jugez si chacun s'y trouva. Le Prince aux cris s'abandonna, Et tout son antre en résonna. Les Lions n'ont point d'autre temple. On entendit à son exemple Rugir en leurs patois Messieurs les Courtisans. Je définis la cour un pays où les gens Tristes, gais, prêts à tout, à tout indifférents, Sont ce qu'il plaît au Prince, ou s'ils ne peuvent l'être, Tâchent au moins de le parêtre, Peuple caméléon, peuple singe du maître, On dirait qu'un esprit anime mille corps; C'est bien là que les gens sont de simples ressorts.
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Jugez si chacun s'y trouva. Le Prince aux cris s'abandonna, Et tout son antre en résonna. Les Lions n'ont point d'autre temple. On entendit à son exemple Rugir en leurs patois Messieurs les Courtisans. Je définis la cour un pays où les gens Tristes, gais, prêts à tout, à tout indifférents, Sont ce qu'il plaît au Prince, ou s'ils ne peuvent l'être, Tâchent au moins de le parêtre, Peuple caméléon, peuple singe du maître, On dirait qu'un esprit anime mille corps; C'est bien là que les gens sont de simples ressorts. Pour revenir à notre affaire Le Cerf ne pleura point, comment eût-il pu faire? Cette mort le vengeait; la Reine avait jadis Etranglé sa femme et son fils. Bref il ne pleura point. Un flatteur l'alla dire, Et soutint qu'il l'avait vu rire. La colère du Roi, comme dit Salomon, Est terrible, et surtout celle du roi Lion: Mais ce Cerf n'avait pas accoutumé de lire. Le Monarque lui dit: Chétif hôte des bois Tu ris, tu ne suis pas ces gémissantes voix. Nous n'appliquerons point sur tes membres profanes Nos sacrés ongles; venez Loups, Vengez la Reine, immolez tous Ce traître à ses augustes mânes.
Pour revenir à notre affaire Le Cerf ne pleura point, comment eût-il pu faire? Cette mort le vengeait; la Reine avait jadis Etranglé sa femme et son fils. Bref il ne pleura point. Un flatteur l'alla dire, Et soutint qu'il l'avait vu rire. La colère du Roi, comme dit Salomon, Est terrible, et surtout celle du roi Lion: Mais ce Cerf n'avait pas accoutumé de lire. Le Monarque lui dit: Chétif hôte des bois Tu ris, tu ne suis pas ces gémissantes voix. Nous n'appliquerons point sur tes membres profanes Nos sacrés ongles; venez Loups, Vengez la Reine, immolez tous Ce traître à ses augustes mânes. Le Cerf reprit alors: Sire, le temps de pleurs Est passé; la douleur est ici superflue. Votre digne moitié couchée entre des fleurs, Tout près d'ici m'est apparue; Et je l'ai d'abord reconnue. Ami, m'a-t-elle dit, garde que ce convoi, Quand je vais chez les Dieux, ne t'oblige à des larmes. Aux Champs Elysiens j'ai goûté mille charmes, Conversant avec ceux qui sont saints comme moi. Laisse agir quelque temps le désespoir du Roi.