Les Sirènes De Bagdad De Yashmina Khadra - Lectures Aux 4 Vents
C'est un nouveau regard sur son pays, une mise en perspective qui éclaire sans doute ses premières œuvres, avec toujours cette lucidité et ce même amour pour cette terre qui l'a vu naître. ] Yasmina Khadra dresse un portrait effrayant de cette ville fantomatique, de ses ombres qui s'entretuent. La description met d'autant plus mal à l'aise que le parallèle est dressé, même si les protagonistes refusent de le faire, avec la ville avant: une perle de l'Orient, riche de l'ancienneté de sa culture, de la beauté de ses chants et traditions. Les sirènes de bagdad fiche de lecture. Une civilisation très ancienne s'est développée sur les rives du Tigre et de l'Euphrate. Longtemps, ce qui est l'Irak aujourd'hui a été un Empire puissant. ] L'horreur de la guerre Dans les sirènes de Bagdad la guerre entre en scène progressivement, en raison probablement de l'éloignement du village. Il y a déjà le simple du village qui se fait tuer à un barrage, une bavure due à une peur réciproque et à l'incompréhension face à son comportement. La bombe qui tombe sur la noce, à quelques kilomètres du village, constitue une nouvelle erreur, avec peut-être un niveau supplémentaire dans l'horreur.
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Les Sirènes De Bagdad | Les Lectures De Hanta
Trois fronts sanglants qui n'ont pas grand-chose en commun mais que l'écrivain unit comme pôles de l'incompréhension entre l'Orient et l'Occident avec, au centre, la figure de l'intégriste poseur de bombes. Bienvenu au cloaque. La lecture des Sirènes de Bagdad est éprouvante. Le contraire eût été étrange. Yasmina Khadra plante le nez du lecteur dans l'horreur et l'y maintient pendant 350 pages. On voit le narrateur, bon fils, sensible comme une fleur, se transformer en combattant enragé contre l'Américain en particulier et l'Occident en général. Les Sirènes de Bagdad de Yasmina Khadra - Pause Lecture. Après plusieurs mois d'incubation à respirer la haine et le sang qui irriguent les rues de Bagdad, la bande qui l'a enrôlé le juge apte à passer à l'action. Et pas la moindre: son acte doit reléguer le 11 septembre au rang de querelle de cour de récré... Yasmina Khadra écrit bien, ce n'est pas nouveau. Traduit dans une vingtaine de langues, il est loué loin à la ronde. Le voilà, et c'est juste, dans la course au Goncourt. Le choix courageux de ses terrains d'écriture, son sens du rythme et de la formule qui éclate comme un pétard de rue rivent le lecteur à son récit.
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Il s'agira donc d'établir comment à travers l'affrontement de deux intellectuels, le texte présente une double vision du conflit qui permet la critique d'un monde désenchanté. Nous verrons que le passage met en scène un contexte nouveau, dans lequel deux intellectuels aux prises de position contraires interagissent. C'est finalement l'occasion pour le roman de mettre en œuvre une critique généralisée des deux camps, tout en présentant une solution au conflit. L'extrait s'articule autour de la révélation au lecteur d'un contexte nouveau, qui se caractérise par un revirement de situation pour les personnages et la présentation d'un monde occidental impuissant dans une guerre qui le dépasse, puisque c'est le monde musulman qui est à présent au cœur du conflit, et dans la tourmente. Sur les trois personnages présents dans le passage, deux sont sujets à un changement profond dans leurs croyances et dans leur façon d'agir. Les sirènes de Bagdad de Yasmina Khadra - Grand Format - Livre - Decitre. Les expressions liées au changement sont multiples dans le texte: dès la page 285, l'écrivain demande «Et qu'est-ce qui a changé?
Les Sirènes De Bagdad De Yasmina Khadra - Pause Lecture
Le récit est mené à la première personne du singulier « Tous les matins, ma soeur jumelle Bahia m'apportait mon petit déjeuner dans ma chambre. «(p23), et retrace logiquement un point de vue interne, qui est celui du personnage principal du roman. Celui-ci n'est jamais nommé, et l'on ne connaît de lui ni prénom, surnom ou nom de famille. Seul le récit qu'il nous conte nous permet de le connaître en tant qu'homme, et le mélange d'actions et de dialogues intérieurs nous permettent de mieux cerner le personnage dans sa complexité. - marques qui sont spécifiques au point de vue interne: → « me glisse subrepticement derrière un panneau en bois et les épie. « Toute la difficulté du point de vue interne est de relater des faits liés indirectement au narrateur, tout en étant obligé de le faire intervenir dans la scène. Les sirenes de baghdad fiche de lecture . Ce dernier devient donc dans certains romans comme celui-ci un épieur qui assiste à des scènes auxquelles il n'est pas convié. - Le narrateur est un jeune homme de vingt et un ans (p317) seulement, qui au départ se définit comme non-violent « loin, très loin de Kafr Karam, de Yacine et de ses excès «p93 - Changement décisif de comportement: exposition à la nudité de son père → « Je venais d'étrenner le bât de l'infamie, de basculer dans un monde parallèle d'où je ne remonterais plus.
Tel-Aviv, Bagdad? Même histoire. Même identité bafouée, même extrémisme, même rage. La conséquence de ce déplacement de focale? Les coupables du malheur irakien deviennent les Irakiens eux-mêmes qui s'entre-tuent à coups d'attentats. L'aspect politique de la situation, pourtant massif, s'évapore. L'aspect culturel, lui, s'invite en permanence. L'obsession bédouine de laver l'honneur bafoué dans le sang revient comme un refrain. A son corps défendant, Yasmina Khadra se muerait-il en écrivain de la guerre globale contre le terrorisme et du choc des civilisations, deux antiennes chères aux locataires de la Maison-Blanche? Yasmina Khadra est romancier, pas reporter. ll sélectionne, modèle, construit. Les sirènes de Bagdad | Les lectures de Hanta. Malheureusement, bien des lecteurs (et des critiques) voudront y lire la réalité. Une descente aux enfers dans le gouffre irakien. Un plaidoyer pour le triomphe de l'humanisme. " Le coup parti, le sort en fut jeté. Mon père tomba à la renverse, son misérable tricot sur la figure, le ventre décharné, fripé, grisâtre comme celui d'un poisson crevé... et je vis, tandis que l'honneur de la famille se répandait par terre, je vis ce qu'il ne me fallait surtout pas voir, ce qu'un fils digne, respectable, ce qu'un Bédouin authentique ne doit jamais voir - cette chose ramollie, repoussante, avilissante, ce territoire interdit, tu, sacrilège: le pénis de mon père...