Code De ProcéDure Civile - Art. 145 | Dalloz
En statuant ainsi, en exigeant que soit établi au stade de la requête le bien-fondé de l'action en vue de laquelle la mesure d'instruction était sollicitée, la cour d'appel a violé le texte susvisé ». Dès lors, les juges doivent apprécier le motif légitime de la mesure mais ne peuvent pas exiger que soit établi le bien-fondé de l'action. Comme l'illustre la présente décision rendue, les juges de la cour d'appel considéraient qu'il ne pouvait pas apprécier l'existence d'un motif légitime. En effet, les éléments fournis ne permettaient pas de dire si la production et fabrication des pergolas litigieuses étaient rentrées dans le champ contractuel du protocole. L'intérêt à agir du demandeur pouvait donc être remis en doute étant donné que la mesure sollicitée n'apportait pas de solution à un éventuel procès. Toutefois, la Cour de cassation rejette cette position en estimant que l'article 145 du CPC n'exige pas que le demandeur établisse le bien-fondé de son action. Pour rappel, l'intérêt légitime est une condition de la recevabilité de l'action qui ne doit pas se confondre avec le bien-fondé qui correspond au succès de l'action.
- Saisie immobilière : le désistement du créancier
- Commentaire de l'article 145 du nouveau Code de procédure civile
- Article 145 du Code de procédure civile : consulter gratuitement tous les Articles du Code de procédure civile
Saisie Immobilière : Le Désistement Du Créancier
Dans un arrêt récent du 19 décembre 2012, la Cour de cassation juge que ni le droit au respect de la vie personnelle du salarié, ni le secret des affaires ne font obstacle à la mise en oeuvre de l'article 145 du Code de procédure civile, permettant d'ordonner à l'employeur, en Référés et sous astreinte, la production des documents de nature à établir l'existence de discrimination à l'encontre d'un salarié. La preuve de mesures discriminatoires est souvent difficile à rapporter par un salarié, notamment en raison du régime de preuve en la matière et notamment du fait que toute action fondée sur une discrimination n'est recevable que si le salarié est en mesure de présenter des éléments de fait laissant supposer l'existence de celle-ci. Dans l'arrêt du 19 décembre 2012, deux salariées, qui s'estimaient victimes de mesures discriminatoires en matière de salaire, ont demandé, avant tout procès au fond et sous astreinte, la production par leur employeur des bulletins de salaire, contrats de travail et avenants de certains autres salariés de l'entreprise, ainsi que les tableaux d'avancement et de promotion au sein de la Société.
Commentaire De L'article 145 Du Nouveau Code De Procédure Civile
Dans un arrêt en date du 19 décembre 2012, la chambre sociale de la Cour de cassation a rejeté le pourvoi formé par un employeur à l'encontre de la décision d'une Cour d'appel lui ordonnant de communiquer des éléments d'information portant sur certains de ses salariés sur le fondement de l'article 145 du Code de procédure Civile (CPC). Rappelons que cet article permet aux magistrats de prescrire des mesures d'instruction visant la conservation ou l'établissement de toute preuve de faits dont pourrait dépendre la solution d'un litige. Elles sont dites in futurum puisqu'elles sont ordonnées « avant tout procès », c'est-à-dire avant qu'une action judiciaire au fond ne soit introduite. Dans notre cas, deux salariées, chargées de réalisation audio, vont se fonder sur l'article 145 du CPC pour demander communication par leur employeur de documents à même de prouver la discrimination salariale dont elles s'estimaient victimes. Elles soutenaient que certains collègues placés dans une situation identique percevaient une rémunération plus importante et étaient placés dans une catégorie supérieure.
Article 145 Du Code De Procédure Civile : Consulter Gratuitement Tous Les Articles Du Code De Procédure Civile
Le fondement juridique est également identique, puisqu'il s'agit à chaque fois de l' article 2241 du code civil qui dispose qu'une demande en justice est interruptive du délai de prescription. Pas d'effet interruptif de la demande sur requête Sur la procédure sur requête, la Cour de cassation rejette tout effet interruptif de la prescription: 8. Une requête fondée sur l'article 145 du code de procédure civile, qui introduit une procédure non contradictoire, ne constitue pas une demande en justice au sens de l'article 2241 du code civil. Cour de cassation, 2 e chambre civile, 14 janvier 2021, n o 19-20. 316 Considérer qu'une requête « ne constitue pas une demande en justice » est tout de même surprenant: l' article 58 du CPC, qui définit la requête, figure dans le chapitre I er du titre IV du livre I er du CPC intitulé « la demande en justice ». La distinction suivant que la demande soit, ou non, contradictoire n'est guère plus satisfaisante, car le texte n'opère pas cette distinction: ubi lex non distinguit… C'était d'ailleurs l'argumentation de l'auteur du pourvoi qui indiquait que peu importait que sa demande soit sous la forme d'une assignation ou d'une requête: la loi ne les différencie pas sur l'effet interruptif.
1, 12 mai 1993, Bull. n° 166). La procédure issue de l'article 145 du Code de procédure civile constitue donc une dérogation à l'exigence d'un intérêt né et actuel comme condition de l'action en justice. Le requérant doit justifier d'un motif légitime en démontrant: l'existence d'une situation crédible, d'un litige éventuel; le caractère proportionné et légalement admissible de la mesure sollicitée; la nécessité de solliciter une mesure prise non contradictoirement afin de garantir l'effet de surprise et empêcher tout risque de disparition ou destruction des éléments de preuve. Dépôt de la requête L'article 494 du Code de procédure civile dispose que la requête doit porter l'indication précise des pièces invoquées au soutien de la demande de constat. L'article 493 du Code de procédure civile dispose quant à lui que la requête doit exposer les circonstances justifiant qu'il soit dérogé au principe de la contradiction. Le juge qui fait droit à la requête rend alors une ordonnance sur requête aux termes de laquelle il définit et cadre la mission de l'huissier de justice.
213-6 du code de l'organisation judiciaire, le juge de l'exécution est compétent pour statuer au sujet de toutes les demandes nées de la la procédure de saisie immobilière ou s'y rapportant directement. Article L. 213-16, alinéas 1 à 3, du code de l'organisation judiciaire: « Le juge de l'exécution connaît, de manière exclusive, des difficultés relatives aux titres exécutoires et des contestations qui s'élèvent à l'occasion de l'exécution forcée, même si elles portent sur le fond du droit à moins qu'elles n'échappent à la compétence des juridictions de l'ordre judiciaire. Dans les mêmes conditions, il autorise les mesures conservatoires et connaît des contestations relatives à leur mise en oeuvre. Le juge de l'exécution connaît, sous la même réserve, de la procédure de saisie immobilière, des contestations qui s'élèvent à l'occasion de celle-ci et des demandes nées de cette procédure ou s'y rapportant directement, même si elles portent sur le fond du droit ainsi que de la procédure de distribution qui en découle.