Cession De Droit À L Image
Un contrat de cession de droit à l'image sans limitation de durée peut-il être résilié? Les contrats de cession de droit à l'image sont très courants dans l'univers de la mode ou des médias. Les entreprises spécialisées en commerce d'habillement font souvent appel à des mannequins pour la promotion de leurs produits. Or, la durée de la cession du droit à l'image est importante. A cet égard, le tribunal de grande instance de Paris a rendu une décision particulièrement intéressante concernant la rupture d'un contrat de cession de droit à l'image qui n'a pas été limité dans le temps ( Tribunal de grande instance de Paris, 17ème chambre, Presse-civile, jugement du 7 octobre 2015). En l'espèce, une jeune femme a signé un contrat en 2009 avec la société Cool Cat, spécialisée en commerce d'habillement.
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En l'espèce, s'il est exact que le cliché photographique est ancien, il demeure que cette nouvelle publication a remis en mémoire ces faits en y attachant, à nouveau, l'image du demandeur; que la répétition de l' association de son image à ces événements lui cause un préjudice qui ne peut être considéré comme purement symbolique (3 000 euros de dommages et intérêts). Cession de droit à l'image: l'absence d'opposition Dès lors qu'une personne n'a pas manifesté son opposition à l'utilisation de son image par un partenaire, une autorisation tacite d'exploitation de l'image peut être admise. L'article 9 du code civil, protège le droit au respect de la vie privée, lequel comporte le droit à la protection de son image. Toutefois en l'espèce, des articles de presse diffusés avec l'image de l'auteur ont été mis en ligne pendant quatre ans, avec des livraisons successives, sans que l'auteur ne s'y oppose, et alors qu'il participait de surcroît aux séances de prise des clichés et des vidéos de sorte qu'il apparaît qu'il était accepté sinon convenu que son image serait utilisée.
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La protection de ces droits est assurée par plusieurs textes, et notamment de l'article 12 de la DUDH et de l'article 9 ou 16 du Code Civil. Ces droits sont des droits extrapatrimoniaux c'est-à-dire qu'ils sont reconnus à toute personne du simple fait qu'elles existent. Contrairement aux droits patrimoniaux, les droits extrapatrimoniaux sont situés en dehors du patrimoine de l'individu. Ils sont, dès lors, absolus, intransmissibles, imprescriptibles et insaisissables. Cependant, dès lors que toute personne peut transférer le droit qu'elle a sur son image à un tiers dans le cadre d'un contrat de cession de droit à l'image, ce droit peut également être patrimonial. Il s'agit donc d'un droit mixte. Au départ, le droit à l'image va être consacré à travers l'Article 9 du code civil relatif au respect de la vie privée qui permet une protection contre toute intervention arbitraire dans l'intimité d'une personne. Il n'est cependant pas reconnu en tant que tel par le législateur. Selon les dispositions de ce texte, toute personne physique a le droit de disposer de son image, quelle que soit la nature du support de publication ou de diffusion de l'image.
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Cette protection est quasiment sans limite dans la mesure où la notion de « vie privée » est large et évolutive. La conception de la vie privée évolue en même temps que les m½urs et les technologies. En effet, même si le droit à l'image est protégé sur le fondement du droit au respect de la vie privée, il devient un droit autonome et se distingue petit à petit de ce droit. Ainsi, il est nécessaire de se demander quelles règles sont applicables aux contrats de cession de droit à l'image. Le Tribunal de Grande Instance de Paris a statué sur cette question dans un arrêt du 07 octobre 2015. En l'espèce, un mannequin avait signé un contrat par lequel elle consentait à céder son droit à l'image à une société spécialisée dans le commerce de l'habillement. Le contrat précisait que le mannequin accordait un droit d'exploitation de son image dans une vidéo promotionnelle de la marque de la société « de façon définitive et irrévocable, et ce, sans aucune limitation de durée et aucune restriction de territoire, le droit d'utiliser son image provenant exclusivement des prises de vues issues du tournage ».
Finalité de l'exploitation Une infirmière a autorisé un photographe, par cession écrite, à reproduire son image pour tous supports. Ayant constaté que son image avait été reproduite dans le magazine d'un syndicat d'infirmiers, l'infirmière a poursuivi le photographe et l' éditeur du magazine en faisant valoir que la publication en cause excédait les limites de son autorisation en ce qu'elle avait consenti à l'utilisation de son image uniquement dans le cadre précis d'un reportage dédié à la présentation du rôle de l'infirmière libérale dans l'apprentissage thérapeutique mais sans rapport aucun avec une activité syndicale. Le droit à l'image: principes de base Toute personne a sur son image et sur l'utilisation qui en est faite un droit exclusif et peut s'opposer à sa reproduction sans son autorisation; lorsqu'une autorisation a été donnée, la publication ne peut être fautive que si elle excède les limites de l'autorisation donnée; cette autorisation doit s'interpréter strictement, et s'il existe un doute sur son étendue, elle doit s'interpréter dans le sens souhaité par le titulaire du droit.