Gérard Fromanger Au Printemps St
Datant de 1979, A mon seul désir préfigure par exemple un monde globalisé, hyper connecté, parcouru de rhizomes. De toutes les couleurs, la vie d'artiste renoue avec les formats monumentaux de la peinture d'histoire. Des vignettes provenant d'horizons et de contextes divers s'entremêlent, se juxtaposent, et préfigurent l'iconographie d'Internet où tout type d'images cohabitent justement sur le même plan (missile, tank, hélicoptère, sous-marin, profil égyptien, silhouettes de femmes africaines, chat, cigogne, référence à L'Origine du Monde de Courbet, taches et coulures de peinture…). Alors que l'on assiste à la Première Guerre d'Irak en 1991, Gérard Fromanger illustre déjà les flux d'informations caractéristiques du Web, ainsi que la circulation accélérée et déhiérarchisée de datas, de visuels et de signes. Le goût du peintre pour l'histoire ne se dément jamais. Mais il sait aussi sonder l'histoire de l'art. La toile Noir, nature morte abandonne, une fois n'est pas coutume, la couleur.
- Gérard fromanger au printemps mi
- Gérard fromanger au printemps 2012
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Gérard Fromanger Au Printemps Mi
Mais Gérard Fromanger n'en dira pas davantage, pour ménager l'effet de surprise. Fascination pour la peinture À 80 ans, son plaisir de créer est intact. « Je n'ai jamais douté de la peinture, assure-t-il. J'ai fait un peu de vidéo, quelques installations, des costumes pour des ballets…, mais il n'y a rien de plus complexe, de plus sensible, de plus extraordinaire que la peinture. Elle me fascine. Parce que c'est difficile. Depuis le début, je cherche en peinture la manière dont je pourrais parler de la vie. » Au fil des décennies, son art « figuratif et conceptuel », comme il se plaît à le définir, n'a rien perdu de sa force, ni de sa fraîcheur, entre figures stylisées et couleurs en aplats. « Tout le monde croit que j'ai commencé dans les années 1960, mais c'est faux. J'ai débuté à l'âge de 2 ans, dit-il avec humour. Mon père était peintre amateur, et dès que j'ai pu tenir un crayon, j'ai dessiné. » Gérard Fromanger, Peinture Monde, blanc d'Espagne (Paris Sienne, Été 2016), 2016 ©Jean-Louis Losi Courtesy Jeanne Bucher Jaeger, Paris, Collection particulière À 17 ans, Gérard Fromanger sait qu'il veut en faire son métier.
Gérard Fromanger Au Printemps 2012
Fromanger, grand affichiste Puis la mode passe. Le marché et les institutions les délaissent. Dans les années 1980, une longue traversée du désert commence. Elle dure plus de vingt ans. C'est une singularité culturelle française: on aime puis on jette. Une exposition un peu brouillonne en 2008, au Grand Palais à Paris, redonne à la figuration narrative un peu de visibilité. Le marché bouge. Les cotes remontent. Des fondations privées se penchent sur le convalescent: Leclerc (les hypermarchés) expose Monory puis Fromanger à Landerneau, et Clément (le rhum), Télémaque en Martinique. Beaubourg, enfin, ouvre une porte, la petite — le quatrième étage. Il est vrai que la figuration narrative n'est pas un mouvement majeur, ni même innovant, de l'histoire de l'art. Si l'on y cherche la grande peinture, on ne la trouvera pas. La plupart des artistes possèdent surtout un talent graphique. Ils décalquent les photographies, combinent les images et, pour beaucoup, les colorient en aplats. C'est parfois très percutant, comme la série de tableaux sur mai 1968 de Gérard Fromanger, où le peintre se montre grand affichiste.
Gérard Fromanger Au Printemps Center
Peintre de la Figuration narrative, Gérard Fromanger est décédé le vendredi 18 juin 2021 à l'âge de 81 ans. Son art, engagé et lumineux, voyait le monde en couleurs. Redécouvrez notre portrait réalisé à l'occasion de son exposition au musée des beaux-arts de Caen en 2020. Gérard Fromanger (1939-2021), nous avait reçu en 2020 dans son atelier de Toscane où il venait de terminer un décor pour le théâtre des Bouffes du Nord, à Paris. Ce printemps, si particulier pour la plupart d'entre nous, n'a pas été si différent des autres pour Gérard Fromanger. « Quand je travaille, je suis enfermé dans mon atelier toute la journée. Alors le confinement, je connais! », explique-t-il au téléphone, depuis l' Italie. L'artiste réside la moitié de l'année en Toscane, au cœur de la campagne siennoise, loin de l'agitation de la vie parisienne. En ce début du mois d'avril, il vient de mettre la touche finale à un décor sur toile pour le plafond du foyer-café du théâtre des Bouffes du Nord, à Paris. Intitulée Peinture-Monde Sens dessus-dessous 2020, en clin d'œil à deux séries de l'artiste, l'œuvre (d'ores et déjà acquise par le Centre Pompidou) devrait être installée et inaugurée en septembre.
29 Feb Publié par Eric SIMON - Catégories: #Expo Rétrospective Contemporaine, #Expo Peinture Contemporaine "Le rouge et le noir dans le prince de Hombourg", 1965 de Gérard Fromanger © Photo Éric Simon Du 17 février au 16 mai 2016 galeries du musée, niveau 4 "J'ai très vite choisi comme Alphabet le spectre des couleurs". Gérard Fromanger le Centre pompidou consacre une exposition à l'œuvre de Gérard Fromanger. Entre 1964 et 2015, à travers un parcours thématique composé d'une cinquantaine de peintures, de deux sculptures, d'une dizaine de dessins et d'un film, dans les espaces réunis de la galerie du musée et de la galerie d'art graphique, cette rétrospective inédite invite le public à découvrir les diffé- rentes expressions d'une dualité au cœur de l'art de gérard Fromanger: la passion picturale et le souci du monde. "Première ombre au tableau", 1964 de Gérard Fromanger © Photo Éric Simon "Mon tableau part en fumée", 1966 de Gérard Fromanger © Photo Éric Simon "Le rouge", 1968 de Gérard Fromanger © Photo Éric Simon "Boulevard des Italiens", "Salon de thé" et "Le rouge", 1971 de Gérard Fromanger © Photo Éric Simon Le nom de Gérard Fromanger, sitôt prononcé, convoque pêle-mêle des images et des références, des thèmes et des figures: mai 68, des silhouettes rouges, des scènes de rue, Prévert, Godard, Deleuze, Foucault, le photoréalisme, la Figuration narrative, la peinture et la politique.
Commissaire Eric Corne Museu Coleção Berardo du 17 février au 29 mai Conférence le 17 février à 19h à l'Institut français du Portugal