La Clinique Du Diable
Nom: La clinique du diable État: Abandonné Année de visite: 2012 Ancien sanatorium reconverti en clinique, j'avais entendu parler du lieu depuis un bon moment avant de m'y rendre. Et pour cause, les locaux surveillaient le lieu depuis sa fermeture et malgré les essais, aucune entrée n'apparaissait. Mais les friches, c'est souvent ça. Au bout d'un moment, une entrée arrive. Porte laissée ouverte par le gardien, vandalisme… plusieurs choses qui peuvent permettre aux explorateurs urbains d'entrer dans le lieu (mais du coup, les gens moins bien intentionnés le peuvent aussi…). Après avoir vu passer une série du lieu, nous l'avons compris, le lieu était ouvert. Il fallait donc faire vite avant qu'il ne soit refermé ou vandalisé (La première solution est évidemment la meilleure). Nous voilà dans quelques mois en arrière, je me rends sur les lieux avec la petite équipe du jour. Après avoir tourné autour un petit moment, nous finissons par trouver la fameuse entrée. Ça y est, nous sommes à l'intérieur.
La Clinique Du Diable France
Depuis, le bâtiment succombe lentement sous les incessants pillages et destructions de ses visiteurs clandestins. En route vers la clinique du diable Une vaste forêt de sapins recouverte d'un épais manteau blanc s'étend à perte de vue sur le flanc de la montagne. Les branches des arbres ploient sous le poids de la neige, comme fatiguées de ce long hiver qui n'en finit plus. La silhouette d'un colosse de pierre solitaire se dessine au-dessus de la cime des conifères. Oublié depuis longtemps, il dort paisiblement dans ce paysage figé par le froid. La lumière blafarde de la lune se faufile entre les arbres et illumine le sol, révélant des traces de pas creusées dans la poudreuse. Chacune de mes expirations laisse s'échapper une volute de vapeur blanche, et la terrible morsure du froid me fait deviner que la température frôle les moins quinze degrés. François me suit, transportant dans l'un des sacs le matériel nécessaire à l'exploration. Le gigantesque hôpital, s'élevant au sommet de la montagne, nous fait face.
Je quitte l'aile principale de l'hôpital et m'aventure à l'extérieur pour rejoindre les annexes du complexe. Je progresse avec d'infinies précautions. Par endroits, la couche de neige est si épaisse que je m'enfonce jusqu'aux hanches. Cette enveloppe blanche masque des crevasses dans le sol et m'oblige à me montrer extrêmement vigilant. Malgré le froid mordant, je transpire d'inquiétude: et si je disparaissais dans l'une d'entre elles? Tant bien que mal, j'accède à un escalier extérieur menant au bâtiment le plus reculé du complexe. Tout en gravissant les marches, je livre à mes caméras mes impressions sur cette expérience exceptionnelle. Je déambule depuis plusieurs heures dans ce lieu lugubre, jadis si luxueux, devenu mouroir. Parfois émerveillé par l'architecture fastueuse de l'édifice, témoignage indélébile de son glorieux passé, je suis ramené à la réalité par le champ de ruines qui m'entoure. Mon exploration nocturne en solitaire au cœur de cet hôpital perdu dans la forêt et coupé de toute civilisation fait de ce tournage un moment inoubliable.