Arrêt Chateau D Yquem
Note Chargement en cours... Statuts lui interdisant de prendre part au vote · Commandite par actions · Société en commandite · Assemblée générale · Possibilité · Pouvoirs · Associé · Résolution · Vote · Conseil de surveillance Résumé Il résulte de l'article 1844, alinéas 1 et 4, du Code civil que tout associé, excepté dans les cas où la loi en dispose autrement, a le droit de participer aux décisions collectives et de voter et que les statuts ne peuvent déroger à ces dispositions. Viole ce texte la cour d'appel qui fait application de statuts qui instituaient, pour certains associés, une suppression du droit de vote non prévue par la loi.
Arrêt Chateau D Yquem 1990 Price
Cette décision marquait la généralisation aux SAS d'un autre arrêt de principe, dit arrêt "Château d'Yquem", qui avait décidé au visa de l'article 1844 alinéas 1 et 4 du Code civil " que tout associé a le droit de participer aux décisions collectives et de voter et que les statuts ne peuvent déroger à ces dispositions" ( Note 3). France, Cour de cassation, Chambre commerciale, 09 février 1999, 96-17661. La décision de principe retenue par l'arrêt dit Arts et Entreprise n'avaient pourtant rien d'évident: la clause d'exclusion ne fait pas partie des clauses devant impérativement être prises par décision collective des associés (clauses listées par l'article L. 227-9 du Code de commerce) et l'article L. 227-16 du Code de commerce prévoit expressément que " dans les conditions qu'ils déterminent, les statuts peuvent prévoir qu'un associé peut être tenu de céder ses actions" ce qui pouvait laisser croire à une totale liberté des rédacteurs de la clause d'exclusion. Avant l'arrêt du 23 octobre 2007, une large partie de la doctrine considérait ainsi qu'il était possible de prévoir statutairement que l'associé exclu ne pouvait pas prendre part au vote sur sa propre exclusion.
Arrêt Chateau D Yquem 1996
Ces positions de la Cour de cassation peuvent apparaitre critiquables par leur caractère "maximaliste" [trop grande rigueur d'un côté, trop grande souplesse de l'autre] qui finalement vient nuire à la sécurité juridique. D'un point de vue purement pratique pour les rédacteurs de statuts, il peut être intéressant de ne pas laisser la décision d'exclusion dans le champ de compétence des associés, mais de la confier à un autre organe [comité, président…], profitant en cela de la souplesse octroyée par les SAS… Samuel Schmidt – Avocat au barreau de Paris [UGGC Avocats] Note 1: Cass. Com. 9 juillet 2013, n°11-27. 235 et Cass. 9 juillet 2013, n°12-21238. Note 2: Cass. 23 octobre 2007, n°06-16537. Arrêt chateau d yquem 1996. Note 3: Cass. 9 février 1999, n°96-17661. Note 4: Un auteur imagine qu'une telle obstruction pourrait être sanctionnée sur le terrain de l'abus de minorité: Jean-Jacques Ansault: " Les clauses statutaires prises dans la nasse" Revue des sociétés; com. 9 juillet 2013. Note 5: en ce sens, Francis Lefebvre Société commerciale 2014, n°89842.
Arrêt Chateau D Yquem.Fr
La Cass dit qu'on peut priver le nu propriétaire du droit de vote mais on ne peut pas le priver du droit de participer aux décisions collectives. Ici la limite est que le nu propriétaire doit toujours avoir le droit de participer aux décisions collectives. → On a un arrêt qui confirme ce raisonnement: Cass, com, 22 février 2005. Arrêt chateau d yquem 1990 price. Cass, com, 2 décembre 2008 → suit l'arrêt De Gaste pour les statuts, supprimant le droit de vote au nu propriétaire, on donne le droit de vote au père usufruitier. On a une AG qui vote la fusion absorption de la société, le fils veut faire tomber cette décision. La nu propriété est la qualité de profiter de l'abusus sur la chose, c'est à dire le droit de disposer de cette chose. En cas de fusion, on a une disparition du bien sur lequel le nu propriétaire a des attributs. Il y a donc une atteinte au droit d'abusus, l'argumentation du fils repose sur le droit des biens. Du côté du père l'argumentation repose sur l'article 1844, il repose sur le droit des sociétés.